16 décembre 2020 - Collaborateur

Les remèdes culturels de cinq employés

Émilie Papillon, responsable des expositions et des projets – Patrimoine

Pour Émilie, la lecture est un remède culturel car elle lui permet de « ressentir une palette d’émotions », en plus de constituer un véritable temps d’arrêt. « C’est d’accéder à un autre univers, visiter des endroits que tu ne visiteras peut-être jamais mais qui sont décrits avec tellement de fidélité et d’émotion que tu les vis », dit-elle. C’est le caractère actif de la lecture qui la rend si unique pour Émilie. « Aujourd’hui, on a toujours notre téléphone, l’ordinateur, la télé à portée de main. C’est facile de se laisser aller dans un média qui ne demande aucun engagement de notre part, explique-t-elle. La lecture, c’est actif, tu dois t’investir pour ce passe-temps. » Petite, Émilie avait l’habitude de se cacher sous ses draps pour lire à l’heure du coucher sans que ses parents ne la voient. Aujourd’hui, elle souhaite transmettre cette passion à son enfant qui viendra au monde dans quelques mois.

 

Guillaume Ginoux, technicien aux opérations – muséologie

Le remède culturel de Guillaume est celui de prendre un moment en famille durant lequel sa conjointe, ses enfants et lui choisissent chacun une chanson sur laquelle ils dansent tous les quatre. « On met la musique beaucoup trop forte et on danse dans le salon comme si personne ne pouvait nous voir, ce qui n’est pas le cas, car notre salon donne sur la rue », raconte-t-il. Ce remède est précieux pour la famille de Guillaume, car il permet de faire le vide, de « lâcher son fou » et de se couper de la réalité en se laissant emporter par la musique. « C’est un moment où on se moque un peu de tout, on se moque des apparences, du bruit qu’on peut faire, de quoi on a l’air, indique Guillaume. C’est juste du plaisir qu’on a en famille. »

 

Claude Vivier, technicien coordonnateur superviseur de plateau salle J.-Antonio-Thompson

« Moi, je dis qu’on voyage en musique », indique Claude en parlant de son remède culturel, qu’il apprécie sous toutes ses formes. Que ce soit de la musique classique, du heavy metal, du chant lyrique ou du chant grégorien, l’important pour Claude, c’est l’état d’esprit dans lequel nous transporte la musique à son écoute. « Quand j’étais jeune, ce que j’aimais beaucoup c’était de me coucher par terre dans le salon, de me mettre entre deux haut-parleurs et fermer les lumières, raconte-t-il. Juste la musique m’emmenait des images. » La musique est d’ailleurs présente dans plusieurs aspects de sa vie; à vélo, en prenant des marches, en ski alpin et sans oublier dans son travail chez Culture Trois-Rivières. « J’ai toujours dit que ma paye, c’est d’arriver dans un lieu où il n’y a absolument rien et qu’après une ou deux semaines de montage, le soir, les lumières allument et le son part. Moi, ma paye elle est là. »

 

 

Marie Guiguet-Doron, chargée de projet en développement culturel

Que ce soit dans l’univers de J.K. Rowling avec Harry Potter, de Jocelyne Saucier avec Il pleuvait des oiseaux ou de Margaret Atwood avec La servante écarlate, c’est le fait de s’évader qui rend la lecture si unique pour Marie. Plus particulièrement en ces temps de pandémie, la lecture lui permet de faire oublier le quotidien. « Durant le premier confinement, quand tout était fermé, on ne pouvait pas bouger ni voyager, mais la lecture, ça permet tout ça. Tu ouvres un livre et tu es à des milliers de kilomètres de chez toi, que ce soit dans un endroit réel ou complètement imaginaire », explique-t-elle. En plus de lui procurer du bonheur, la lecture a des impacts positifs sur la société en générale, au niveau de la culture générale et de l’ouverture d’esprit, selon Marie. « Ça rend les gens plus tolérants, je pense. On peut lire des réalités qui ne sont pas les nôtres, se mettre à la place de personnages qui ne vivent pas les mêmes choses que nous. »

 

Jean-François Pinard, responsable locations, accueil et service

Le remède culturel de Jean-François est le même depuis plus de 35 ans : celui de voir ou de faire du théâtre. « Ça me permet non seulement de partager, mais de partager quelque chose qui en fait ne m’appartient même pas, explique-t-il. Je prends les mots de quelqu’un d’autre, je les mâche un peu […] Ça me rend heureux de savoir que ça poursuit dans l’histoire. » À sa sortie de la salle, Jean-François aime bien échanger avec des gens qui étaient dans la salle afin d’initier une réflexion en lien avec la pièce et son interprétation. Lorsqu’il est plutôt du côté spectateur, le théâtre constitue un temps d’arrêt, une permission de se laisser aller et emporter dans l’histoire sans y réfléchir. C’est par-dessus tout la créativité derrière chaque pièce qui impressionne Jean-François. « C’est de voir l’imagination dont les metteurs en scène et les comédiens ont usée pour nous faire croire quelque chose, […] avec moins de moyens que le cinéma pour faire vivre une histoire. »

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